Bioremédiation


Une algue contre la pollution métallique des eaux


[Photo de l'algue]
      En découvrant les propriétés de l'algue Chlamydomonas reinhardtii le professeur Richard Sayre a eu l'idée d'en faire un dépolluant. Après quelques manipulations génétiques il a augmenté sa capacité filtrante des eaux. Dorénavant elle peut extraire de l'eau ses sédiments toxiques, comme le cuivre, le zinc, le mercure, le nickel. Elle arrive à absorber jusqu'à 20 % de sa masse sous formes de métaux, tout en ayant très peu d'interférence avec les autres métaux non toxiques.

Cette algue pourrait aussi être utilisée pour produire de l'hydrogène à partir d'eau, afin de fournir le carburant des piles à combustible.
      Peu onéreuse et facile à mettre en place, cette technique de dépollution n'est pas pas encore tout à fait opérationnelle. Des tests complémentaires doivent être réalisés, notamment pour connaître son impact sur l'écosystème.


Plante anti organomercure


      Avec le même principe que ci-dessus, des chercheurs ont extrait d'une bactérie un gène qui introduit dans une certaine plante, permet à celle-ci d'absorber du mercure organique (neurotoxique) et de le transformer en mercure ordinaire, qui pourrait ensuite être extrait des plantes après récolte de celles-ci. Un bon moyen pour décontaminer des sols pollués par l'industrie et l'agriculuture.
(Juin 1999)



Bactérie anti mercure Hg(II)


      Avec l'aide de deux bactéries, la Deinococcus radiodurans (l'organisme vivant le plus résistant aux radiations), et de la Escherichia coli (résistante au Hg(II)-mercure ionique), des chercheurs ont réussit à créer une souche de bactéries capables de transformer du mercure ionique (hautement toxique) en mercure ordinaire (moins toxique et plus volatile) et cela dans des déchets de productions d'armes nucléaires.
(Janvier 2000)



Plant de tabac anti explosifs


      Les plantes sont déjà connues pour pouvoir traiter de façon économique des sols contaminés par des métaux lourds. Des chercheurs de l'université de Cambridge ont travaillé sur des plants de tabac transgéniques capables de nettoyer des sols de leur traces d'explosifs (PETN et GTN en l'occurence). Cette capacité leur vient du gène d'une bactérie capable de digérer ces explosifs azoté. Les chercheurs vont maintenant essayer de s'attaquer à la destruction par cette méthode d'un autre explosif bien plus répandu et plus tenace : le TNT
(Avril 1999)




Quelques liens en français :


Une entreprise française se lance dans la phytoremédiation : Phytorestore - Article de Novethic

La bioremédiation récompensée : Lauréat du prix Altran 2001




Quelques liens en anglais :


Eurekalert: Removing arsenic from soil  (10-2002).