L'épuration des diesels



Le filtre à particules - FAP


De plus en plus de voitures de tourisme roulent au diesel. Pour une utilisation identique, les moteurs diesel EURO-4 consomment 20 à 30% de carburant de moins que les moteurs EURO-4 à essence (l/100 km). Leurs rejets de CO2 sont inférieurs de 10 à 15%. Toutefois, les moteurs diesel sans filtre à particules sont nocifs pour l'air car ils émettent près de 1000 fois plus de poussières fines cancérogènes que les moteurs à essence traditionnels et quelque 100 fois plus que les moteurs à injection directe d’essence. De plus, une voiture diesel rejette en moyenne 8 fois plus d'oxydes d'azote qu'un véhicule à essence. Or les oxydes d'azote sont un précurseur de l'ozone et donc une des causes principales du smog estival. Si la santé est menacée, le climat l'est aussi: les suies de diesel contribuent au réchauffement de la planète.

Conclusion : il faudrait, au nom de la protection de l'air, de la santé et du climat, n'acheter une voiture diesel que si elle est au moins équipée d'un filtre à particules, d'autant plus que ces véhicules sont disponibles sur le marché.




DFP, le filtre à particules d'OPEL : sur automag.be

Problèmes avec le filtre à particules et son additif, la Cérine : sur Econologie




Un nouveau dispositif antipollution


      Après avoir mené à Chambéry des essais concluants sur l’aquazole, la société française CGEA-Onyx, filiale de Vivendi, expérimente à Lyon (sur deux bennes à ordures, un véhicule de collecte du verre et un camion grue) un nouveau dispositif antipollution destiné à abaisser l’émission de soufre et de particules des moteurs diesel. Baptisé CRT (continuous regenerating trap, filtre à Le CRT : Un nouveau dispositif antipollution, filtre à régénération continue. régénération continue), ce procédé s’articule sur l’utilisation conjointe d’un carburant à très faible teneur en soufre et d’un traitement des gaz d’échappement. Un système d’épuration composé d’un catalyseur associé à un filtre à particules autorégénérant remplace le pot d’échappement conventionnel du véhicule. Le catalyseur élimine les imbrûlés, et le filtre piège et dégrade les particules. Les chiffres avancés par CGEA sont éloquents : ce procédé réduit l’émission d’oxyde de carbone (CO) de 85 à 95%, celle des imbrûlés, de 75 à 98% et celle des particules, de 75 à 85 %. Ce qui élimine presque complètement les mauvaises odeurs et les fumées.

      L’intérêt majeur du procédé réside dans le fait qu’il nécessite peu de modifications du véhicule. Un argument qui n’a pas laissé insensibles nombre de gestionnaires de véhicules utilitaires désireux d’anticiper la recommandation européenne de janvier 2005. Environ 2300 véhicules lourds équipés du CRT sillonnent déjà les routes d’Europe.

Henri-Pierre PENEL





      La diminution des émissions d'oxydes de soufre et d'azote (SOx et NOx) dans les grandes villes est l'un des enjeux de ce début de siècle. Les composés soufrés contenus dans les gazoles génèrent des gaz toxiques après combustion. Ces derniers s'éliminent essentiellement par traitement catalytique. Du fait de l'abaissement des normes de tolérance, les procédés classiques deviennent limités d'un point de vue technique et économique.

      Des chercheurs du Laboratoire de catalyse et synthèse organique et de l'Institut de recherches sur la catalyse (IRC) ont étudié les mécanismes fondamentaux de l'hydrodésulfuration (HDS) et proposé un procédé de désulfuration fondé sur un concept innovant.




Quelques liens :


Extrait d'un article du CNRS : texte intégral

Texte du CNRS : Shéma correspondant